Contre exemple du Jeu déviant


Bo Ruberg - Jeux queer


“Jouer queer peut prendre diverses formes, de jouer à perdre, jouer à faire mal, a jouer trop vite ou trop lentement. Il peut être à la fois provocant, déviant, extatique, langoureux, idiot ou absurde. Parfois, le jeu queer est intégré à un jeu vidéo par ses concepteurs, mais dans de nombreux autres cas, les joueurs apportent ce caractère étrange avec eux lorsqu'ils choisissent de jouer d'une manière qu'un jeu n'avait pas prévu.
Dans de tels moments, le jeu queer résiste et réoriente les jeux vers des désirs alternatifs ; il bouleverse les logiques normatives qui structurent le jeu et le transforme en un espace pour tester les frontières du plaisir, de l'identité et de l'agence. ” 


Sara Ahmed

propose d’interroger les notions d’usage et d’usagères, et leurs implications normatives : comment l’idée de « bon » usage prescrit-elle les « bons » comportements ? Comment celle de « mauvais » usage sert-elle l’exclusion ou l’invisibilisation des autres ? 
 Queerness et vandalisme, entre usages obliques et violence : avec quelle facilité les personnes qui agissent de travers sont relues comme des vandales, et pourquoi il nous appartient de réclamer le vandalisme comme pratique volontaire de défiguration/refiguration des normes.


Contre exemple de jeu déviant